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La storia di Amadeo Gordini (2)
par guy le Mardi, 08 septembre 2009 à 01:00


  Monsieur Amédée s'est absenté pour quelques temps mais il m'a laissé les clés du camion, pour vous conter en son nom, la suite de sa vie passionnante.

  Nous nous sommes quittés à la fin de l'année 1934 après une saison où Amédée Gordini commençe tout doucement mais sûrement à se rapprocher de l'univers de la course automobile.
  Les circonstances vont donner un sérieux coup de pouce aux intentions d'Amédée Gordini qui jusque là étaient restées timides.
  La carrière automobile d'Amédée Gordini va prendre une tournure résolument sportive.
  Une orientation qui sera celle de toute une vie.  



  1935

L'acte de naissance du sorcier

  Comme convenu à la fin de l'année dernière Amédée Gordini prépare la voiture d'Angelo Molinaro pour la saison de courses 1935.
  Il s'agit d'un roadster Fiat 508 S Balilla. Ce n'est pas un foudre de guerre mais c'est un bon sujet d'étude pour notre sorcier en herbe. L'objectif est de participer au Paris-Nice.
  Le résultat n'est pas probant. La voiture beaucoup trop lourde et victime de plusieurs pannes mécaniques n'est pas compétitive.

  Mais Molinaro, s'il est un homme d'affaires très occupé, à également l'avantage d'avoir un porte-monnaie bien garni et une confiance totale en Amédée à qui il laisse carte blanche pour tirer le meilleur de cette voiture.
  Le cerveau du préparateur se met en ébullition et ça va faire mal !
  Tout d'abord, la carrosserie est refaite en aluminium avec un nouveau galbe des ailes avants et une dérive à l'arrière de la voiture. Une boîte avec une 3ème plus longue est commandée chez Fiat. Enfin, préparation moteur avec polissage des conduits d'admission et d'échappement. Objectif : le Bol d'Or.
  L'agitation qui règne dans l'atelier de Suresnes fait le bonheur des clients curieux mais aussi le malheur des plus impatients, car l'activité normale du garage pâtit de l'engagement intense d'Amédée dans la préparation des voitures. Car non content de préparer celle de Molinaro il prépare sa bonne vieille 514 pour participer lui aussi au Bol d'Or.
  Molinaro (toujours aussi occupé) ne participe pas aux qualifications, au contraire d'Amédée qui se qualifie avec son gros Torpédo. Décu de ne pas voir la 508 au départ, il demande à Molinaro de lui prêter sa voiture pour la course; ce que lui accorde Molinaro sans problème.
  Amédée Gordini va participer à sa première vraie course au volant d'une voiture qu'il a lui même préparée.

18 & 19 Mai - Le Bol d'Or à Saint Germain


  Ce samedi 18 Mai, Amédée Gordini se rend donc au départ du Bol d'Or, tout seul comme un grand. La petite famille est restée à la maison et vaque à ses occupations. Amédée est donc parti pour tout faire : piloter et assurer lui même la mécanique et les ravitaillements pour cette épreuve de 24 heures.

  Le départ est donné à 16h00 et à sa grande surprise, Amédée se retrouve très rapidement en tête de la course. Les kilomètres défilent et tout se passe au mieux.

  Le lendemain matin, un voisin entend à la radio que le garagiste de sa rue est en tête au Bol d'Or. Il s'empresse de prévenir la famille Gordini et tout le monde déboule ventre à terre à Saint Germain pour assister à la fin de la course. Et c'est devant un stand enfin occupé qu'Amédée Gordini remporte haut la main ce Bol d'Or 1935.
  Le retentissement d'une victoire au Bol d'Or était égal à celui d'une victoire aux 24 Heures du Mans. La direction de Simca n'est pas insensible à cette publicité gratuite et gratifie Amédée Gordini d'une prime de 20 000 Francs.
  Désormais la religion d'Amédée est faite : la compétition sera son unique préoccupation. Avec cet argent il rachète à Molinaro sa Fiat 508 et décide de participer aux 24 Heures du Mans.

Dans la cour des grands


Après avoir gagné en passant le Grand Prix d'Orléans, Amédée se présente au départ des 24 Heures le 15 juin accompagné par Carlo Nazzaro. Sur la ligne de départ ils cotoient les caïds du moment au volant de grosses Alfa-Roméo, Bugatti et Lagonda. Malheureusement l'expérience s'arrête au 129ème tour alors qu'ils occupaient la 31ème place.

Qu'à cela ne tienne. Amédée s'engage au Grand Prix de Lorraine et le 30 juin se rend au départ de la course seulement accompagné de son fils Aldo car la famille n'a pas totalement adhéré à la passion du père. C'est sur le circuit de Seichamps près de Nancy qu'Amédée remporte haut la main sa 3ème victoire de la saison.
Son cerveau porté à ébulition, Amédée ne ménage aucune piste pour améliorer la compétitivité de sa Fiat : modification de culasse, tubulure d'échappement spéciale sans parler de la carrosserie.


  L'objectif est le Grand Prix de la Marne à Reims le 7 juillet. Amédée s'adjuge la victoire en moins de 1500 cm3 dans l'épreuve réservée aux voitures de tourisme avec sa petite Fiat et son petit 995 cm3 ! Cette démonstration d'efficacité n'échappe pas à Henri-Théodore Pigozzi le PDG de Fiat ainsi qu'au journaliste Charles Faroux qui commence à parler d'un certain Gordini dans ses articles.
  La saison se termine par une victoire à Miramas. Une course à laquelle Amédée participe tous frais payés grâce à l'opportuniste H.T. Pigozzi qui a pu ainsi inauguré sa nouvelle concession de Provence avec une publicité de premier choix.

Objectif compétition

 Le bilan de la saison est plus que flatteur : 6 courses, 5 victoires.
 Malgré le climat social tendu (le Front Populaire s'est pour bientôt) Amédée noue des relations avec Dante Giacosa un ingénieur italien de chez Fiat et surtout commence à parler contrat avec Pigozzi pour l'année 1936.
 Car le nerf de la guerre est le même en course automobile : l'argent ...

Textes : Guy PAWLAK - Sources : GORDINI - Un sorcier, une équipe - Christian HUET - nostalguy@r8gordini.com



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